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LLO - Auca de la dona d'aigua de Lanós - août 2023

Ewa Karpińska Les auteurs Albert Tomàs Monsó

19 août 2023 : vernissage de l'exposition
Vernissage Jutglars
Els Jutglars
Quelques linogravures de l'auca
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VilaWeb
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Lien vers l'article de VilaWeb

Le figuier mélomane - mars 2023

Couverture Pages

Ma première oeuvre sur clavecin.


ARTCITE - Fontenay-sous-Bois - 2022

Villes invisibles Villes invisibles Villes invisibles Villes invisibles Villes invisibles

La utilitat de l’inútil (Ewa Karpińska – Biel Mesquida) : Paysage imaginaire

Paysage imaginaire

Com explicar-te aquest temps de mal i més mal, un temps injuriat i brut que recrema i fereix? Com dir-te que el silenci etern d’aquests espais infinits també m’esglaia? Com fer-te entendre que només sé oposar al buit que ens amenaça uns signes fràgils, un xiuxiueig de vent entre les fulles, uns gargots esborradissos com els que feien els humans paleolítics damunt les parets de les coves?

Comment t’expliquer ce temps de mal et de pire, un temps injurié et sale qui brûle et blesse ? Comment puis-je te dire que le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie aussi? Comment puis-je te faire comprendre que je sais seulement opposer au vide qui nous menace des signes fragiles, un murmure de vent entre les feuilles, des gribouillis qui s’effacent comme ceux faits par les hommes du paléolithique sur les parois des grottes?


VilaWeb : 18 avril 2022 (Assumpció Maresma)

Ewa Karpińska: “Essayer de comprendre ce qui différenciait les artistes catalans m'a fait apprendre le catalan”

Entrevue avec Ewa Karpińska a propos de l'exposition qu’elle fait à Paris avec Biel Mesquida

Le travail d'Ewa Karpińska (Varsovie, 1962) et de Biel Mesquida (Castellón, 1947) est exposé à Paris, au Marais, au Centre d'études catalanes de la Sorbonne, dans l'exposition intitulée "L'utilité de l'inutile". Ewa Lefranc Les aquarelles de Karpińska, et ses papiers découpés, établissent des liens avec les textes de Mesquida. L'exposition est un défi. Ce sont beaucoup d'histoires et de désirs superposés entre deux artistes qui ne se connaissaient pas et qui agissent comme des tailleurs de pierre contre les ténèbres. Ils ne parlaient pas le même langage, ils ne pratiquaient pas le même art, mais ils se sont retrouvés à travers le désir de l'inutile qui devient utile, indispensable à la vie. Vivant en banlieue de Paris, Ewa Karpińska, tente d'améliorer son catalan d'étudiante à la Sorbonne en lisant VilaWeb, dans lequel elle découvre Closcadelletra, qu'elle comprend difficilement, mais qu'elle sent proche de sa création. Elle n'avait pas tort. Maintenant, ils se complètent et créent beaucoup de liens.

Nous faisons l'entretien en chat. Les caméras nous font des blagues et nous ne pouvons pas nous voir pendant que nous parlons. Mais sa voix est pleine de nuances qui nous permettent de la comprendre au-delà de ses mots.

Comment avez-vous découvert le travail de Biel Mesquida ?

Mon intérêt pour la Catalogne vient de loin. C'est une histoire qui a commencé il y a longtemps. Il y a quelques années, j'ai décidé d'aller plus loin et d'apprendre le catalan à la Sorbonne. Pendant le covid, j'ai commencé à lire VilaWeb assidûment pour le perfectionner. C'est ainsi que j'ai découvert Closcadelletra, de Biel Mesquida, et que j'ai commencé à le lire fréquemment. C'était difficile à tout comprendre au début. Quand j'ai commencé à comprendre les mots, la beauté du texte m'a fait penser qu'il valait la peine d'y consacrer beaucoup de temps. J'y ai passé des heures avec un dictionnaire.

D'où vient votre intérêt pour la Catalogne ?

Curieusement, il a commencé à Varsovie, où j’ai étudié à l'époque de Solidarność. Vous savez que son hymne était "L'estaca", de Lluís Llach. Quand je suis arrivée en France, mes amis et mon futur mari étaient passionnés par la Catalogne. Mon mari avait organisé des récitals de Lluís Llach dans le nord de la Catalogne au milieu des années 1970.

Qu'est-ce qui relie votre peinture et l’écriture de Biel Mesquida ? Le papier blanc, le début de la création ?

Je travaille principalement sur papier et quand je suis devant du papier Vilaweb blanc je ne ressens pas d'angoisse, mais une sorte d'excitation quand j'imagine comment l'idée qui m'habite va prendre vie. En lisant les textes poétiques de Mesquida, j'ai trouvé une expression dans laquelle il se comparait à un tailleur de pierre des mots, d'où m'est venue une comparaison avec un papier découpé, redécoupé. Dans l'exposition, il y a des aquarelles de très grand format et des papiers découpés qui sont nés d'un processus d'introspection, de recherche de simplicité et d'intensité. Ce qui m'a frappé chez Biel Mesquida, c'est sa position devant le monde qui nous entoure. Il est attentif à tout ce qui se passe autour de nous. Il est très lucide. Il rend visibles et évidents la fragilité et le désarroi d’êtres humains qui se trouvent face aux bouleversements. Et il parle de son désespoir. Il parle des difficultés du positionnement, après avoir accepté ce qui nous arrive. Je pense qu'un artiste doit faire passer un message qui traverse les ténèbres et ce qui me séduit chez Mesquida est que, pour survivre, il montre sur son propre exemple comment il retrouve la force vitale, tout comme moi, à travers la nature.

Peignez-vous toujours d'après nature ?

Savez-vous que Mesquida et moi avons fait des études de biologie ? C'est important. Pour moi, la nature est très précieuse; avoir des horizons ouverts, toucher la terre… De plus en plus de personnes ont besoin de ce lien.

Est-ce que vous écoutez la nature? Le silence?

La nature n'est jamais silencieuse : l'eau qui coule, le vent qui fait bouger les feuilles, il y a toujours du mouvement. Un léger bruit.

Travaillez-vous toujours à l'aquarelle ?

Essentiellement.

Vous utilisez votre technique.

C'est une façon de traiter l'aquarelle sur un morceau de papier qui est humide à coeur pendant une période plus ou moins longue. Pendant quelques heures l'eau suit son cours sur la surface : elle s'évapore, elle fait son chemin, et je dois comprendre ce qui se passe et négocier avec l'eau ce qui adviendra. C'est une manière de peindre qui m'oblige à faire attention à l'autre, qui est l'eau ; cela m'oblige à avoir un regard long et attentif. Cela me permet de faire la même chose que Mesquida. Nous parlons tous les deux de la même chose : la nécessité de s'arrêter et de recommencer à regarder lentement le monde et les gens qui nous entourent. Et le faire avec attention pour découvrir des trésors terrestres.

L'exposition s'intitule "L'utilité de l'inutile".

Ce sont des mots d'un texte de Mesquida qui adopte une attitude militante quand il dit qu'il défend l'utilité de la littérature. Je le défends aussi. L'art est essentiel.

Voulez-vous ajouter quelque chose ?

Dans le monde, on commence à écouter les voix qui défendent la nécessité de préserver la richesse de la biodiversité dans le monde animal, dans le monde végétal, dans les villes. Mais nous avons aussi besoin de la diversité des cultures et des langues. Les cultures et les langues sont le résultat du paysage, de l'histoire et du temps… et de tout ce que font les humains et de leur capacité d'adaptation. C'est ce qui fait une culture, un territoire.

Cependant, cette diversité est difficile car elle demande des efforts. Ce n'est pas facile ce que vous avez fait avec votre intérêt pour la Catalogne.

Je suis une artiste. Je m'intéresse aux artistes du monde entier. Cependant, je crois qu'en Catalogne, les artistes de différentes époques ont des points communs qui les distinguent de beaucoup d'autres endroits. Ils sont très libres, pleins de désirs forts, ils ont une grande liberté d'esprit. Essayer de comprendre quelle est cette différence a été l'une des raisons pour apprendre le catalan.

Vous le comprenez mieux maintenant ?

Non… Ou peut-être au fond de moi...., si. Je pense que je vérifierai cela après la confrontation avec les spectateurs. En tant que Polonaise, j'ai l'expérience d'un pays qui a été divisé entre différents pays. Ma grand-mère ne pouvait pas parler polonais dans son pays et je pense avoir une sensibilité transmise de génération en génération qui fait que je comprends cette problématique.


Salon du dessin et de la peinture à l'eau - février 2022

Villes invisibles

Les villes invisibles

Prix Maxime Juan attribué par la fondation Taylor


L'Ecologiste - N° 57

Couverture Couverture Couverture

Le rapport au liquide est dans ma peinture essentiel. Il m’importe d’accueillir et laisser partir, comme la marée ; l’énergie, l’eau entraînant les couleurs, les sensations ; il m’importe de parler de forces invisibles qui unissent de manière cyclique l’Humain à l’Univers.


Pratique des Arts - janvier 2021

Couverture Pages

Tournées vers un univers dominé par la sensation du paysage, les œuvres d’Ewa Karpinska allient introspection et jaillissement des impressions. En particulier celles réalisées après un voyage dans l’île de Lanzarote, qui a profondément marqué son parcours.

Elsa Colin